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vendredi 6 mai 2011

Du Basilic au Cocatrice

Pour ce nouvel article, je vais à nouveau vous parler d'un Néo-Dragon connu surtout de nom et dont l'apparence a beaucoup changé au fil des siècles (ce qui explique les nombreuses versions que l'on peut voir de lui), à savoir : le Basilic.



Le Basilic, surnommé roi des serpents, est apparu dans l'antiquité Grecque. Il ressemblait à un ophidien long de soixante cm (laissez tomber le stéréotype de chez Rowling de mauvais goût), le corps recouvert d'écailles safran. Trois excroissances blanches couvraient sa tête d'un diadème d'argent (ce qui explique son nom Basilic qui signifie en grec : petit roi et se dit en latin : regulus).


Forme première du Basilic.

Malgré sa petite taille, le Basilic était d'une nature très agressive. En dehors de ça, il possédait un regard mortel qui changeait en pierre quiconque avait le malheur de le croiser, sans oublier son haleine venimeuse, qui desséchait arbres et buissons tout en empoisonnant les cours d'eau.

Proverbe du XVIème siècle :
Le basilic tue
Seulement avec sa vue.


Seul trois éléments pouvaient résister au Basilic : la belette (qui était immunisée contre son regard pétrifiant), le coq (dont le chant rauque avait le pouvoir de faire fuir la bête) et enfin, la rue (l'unique plante capable de soutenir son haleine hautement toxique).


Au moyen-âge, le Basilic subit d'importantes modifications. Il acquiert des pattes d'oiseau (de deux jusqu'à huit), une queue enroulée sur elle-même (parfois qui se terminait avec une tête de serpent au bout dans certaines gravures) et pour couronner le tout, une paire d'ailes. Si le corps et la queue restèrent reptiliens, ses ailes se couvrirent de plumes et sa tête se changea en celle de son vieil ennemi : le coq. Sa gueule s'allongea et il adopta même le cri de son vieux nemesis.


N'ayant plus beaucoup de rapport avec la bête reptilienne qu'il était, le Basilic prît le nom de Cocatris. Alors qu'à la base le Basilic naissait d'un oeuf pondu par un représentant de son espèce, le Cocatris avait un curieux mode de reproduction. Il était issu d'un oeuf rond et cuirassé, pondu par un coq de sept ans et couvé par un crapaud sur un tas de fumier (détail pour le moins odorant et raffiné...).

Cocatrice en plein repas.

La faiblesse du Basilic et du Cocatris a été découverte par Aristote : un simple miroir poli. Grâce à cet instrument, l'homme pouvait renvoyer le regard mortel du monstre et le changer en une inoffensive statue "décorative", sans oublier que le miroir pouvait aussi renvoyer ses jets empoisonnés (évitez le miroir de poche quand-même...).


«Le commun des mortels appelle les basilics "rois des déserts de Zerrikania" et on les confond souvent avec les cocatrix. On dit que ce monstre éprouve une telle haine envers tout ce qui vit que même son souffle est venimeux et que son regard change ses victimes en pierre. Dans les contes de fées, le seul moyen sûr de tuer un basilic, est d'orienter un miroir devant ses yeux pour dévier son regard fatal. A cela, les sorceleurs répondent qu'il vaut mieux écraser le miroir sur la tête de la créature. »
-Le sorceleur (Andrzej Sapkowski).


 Ces deux monstruosités reptiliennes auraient surtout hanté l'Afrique du Nord et l'Europe Occidentale. L'équivalent islandais du Basilic se nomme le Skoffin. On parle aussi en Afrique Centrale d'un reptile plus imposant et dangereux appelé : l'Inkhomi (le tueur) qui ressemblerait, selon les dires, à un cobra à crête possédant un cri de volatile. Quelques indigènes ont rapporté de tels témoignages mais les scientifiques n'ont jamais pu trancher sur le sujet de leur existence (on ne leur en tiendra pas rigueur).


Il serait difficile d'imaginer un Basilic ou un Cocatris de par ses caractéristiques originales mais souvent, une légende recèle bien souvent un fond de vérité mais bon, sur ce sujet, je vous laisse vous forger votre propre opinion.

Dernière composition assez originale pour le plaisir des yeux.

Idraemir

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