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mardi 31 mai 2011

Les Alfes sombres

Si je lance le nom d'Alfe ou Alfar, personne ne saura vraiment de quoi je parle (hormis les initiés bien entendu). Mais si j'offre une traduction plus récente : Elfes, là, tout le monde en a au moins une fois entendu parler vaguement au cours de son existence. Je traiterais de l'origine des Elfes en scindant le tout en deux parties : les Alfes clairs et les Alfes noirs (en rallongeant la sauce parfois avec certains auteurs de Fantasy qui ont su à partir de quelques fragments de mythologie générer un univers entier riche et complexe à la fois).


Les origines :

Issus des contrées germano-scandinaves (sans oublier les îles britanniques), les Elfes sont des Elémentaires de deux sortes différentes (voir plus haut). Très tôt les Elfes et les Nains ont été confondus (allez savoir pourquoi...). Contrairement à la croyance populaire, dans la mythologie, le fait que les Elfes soient de lumière (Liosalfar) ou noirs (Dökkalfar) , ne rends pas les premiers bienfaisants ou les seconds diaboliques, loin de là... En effet, la racine du mot Albh (briller, être blanc) est fort proche du mot Alp (cauchemar).



En vérité les Elfes peuvent être beaux, aériens et bienfaisants ou, être hideux, chtoniens et maléfiques. Etant des incarnations de la nature, ils sont chaotiques et ambigus tout comme elle. Il ne faut pas oublier non plus que dans les légendes nordiques, les Elfes sont des vers grouillant sur le cadavre du Géant Ymir (voir l'article sur le Ragnarök).

Les Alfes noirs :

D'après certaines versions nordiques, une guerre (dont la raison semble se perdre aux confins des âges) a éclaté entre deux factions d'Elfes provoquant l'exil des Alfes noirs. Après une éternité d'errances, ces derniers supplièrent les Dvergar (Nains) qui, pris de pitié, partagèrent avec-eux leurs cavernes (tout en établissant une frontière entre le monde de Nidavellir et celui de Svàrtalfheimr. La cosmologie nordique est en effet séparée en plusieurs mondes). Après de nombreux efforts pour recréer une parcelle de leur domaine natal de lumière, les Elfes noirs amenèrent les plus magnifiques diamants afin de les incruster au plafond (pour former la voute céleste) , placèrent des gemmes soigneusement taillées afin de donner une illusion de végétation,... Bref, tentèrent de rendre ce labyrinthe de salles glaciales et obscures plus hospitalier.


Petit détail amusant à retenir, les Elémentaires sont réputés pour leur apparence souvent changeante qui n'est encore une fois qu'un reflet du chaos représentatif de dame nature. Les Elfes noirs sont souvent vus dans certaines versions comme des créatures sveltes avec une peau pâle, des yeux noirs (ou gris) et une chevelure de jais (parfois argentée pour les plus anciens).

Plan de Menzoberranzan.

Le renouveau rôlistique :

Un auteur en particulier de Fantasy m'a touché pour son approche particulière des Elfes noirs (appelés aussi Drows). Robert Anthony Salvatore, qui a formé l'épine dorsale des Royaumes-Oubliés avec notamment l'Outreterre : demeure des Elfes noirs et de bien d'autres créatures de sinistre réputation.

L'Outreterre, à la fois magnifique et dangereuse.

L'Outreterre est un titanesque réseau de cavernes situées sous la surface du monde de Faerûn et qui abrite : lacs souterrains, cités oubliées, mégalopoles tentaculaires,... Bref, un monde sous le monde. Les Elfes noirs, cette fois malfaisants et cruels, ont été chassés de la surface par leurs congénères pour un conflit entre le dieu des Elfes clairs et son épouse Lolth (déesse araignée de la torture, tyrannie, duperie, domination,... Et, principale déité du panthéon des Elfes noirs). On remarquera le lien avec la mythologie même si cette version varie légèrement pour mettre l'accent sur le côté malfaisant des Elfes.


Lolth, déesse des Drows.

Dans leur demeure souterraine, les Elfes noirs ont pu construire de titanesques cités (dont la plus grande est Menzoberranzan) parfois établies sur des stalagmites et stalactites habilement décorés des symboles de leur déesse, parfois posées sur des réseaux de toiles géantes tissées par magie... Dans ces lieux à la beauté écrasante baignés par des lueurs magiques, les Elfes laissent libre cours à leurs intrigues, dans le but d'acquérir un peu plus de pouvoir et de grimper les échelons de leur société pyramidale.


Pour faire une petite parenthèse d'ailleurs, les Elfes noirs ont une apparence légèrement différente de celle de la mythologie originelle. Légèrement plus petits que leurs cousins de la surface, leur peau est noire avec des reflets mauves et leurs yeux rouge-sang (plus rarement violets). Leurs cheveux blancs et leurs traits délicats offrent un aspect des plus séduisant qui n'est qu'une apparence pour masquer leur cruelle nature. Leur longévité bien supérieure a celle des humains leur confère une patience sans bornes dans l'exécution de leurs sinistres projets ce qui leur permet d'étudier une situation avec un certain détachement.


La société des Drows est principalement matriarcale : répartie en plusieurs maisons (familles) avec : les prêtresses de Lolth en haut du tableau et en-dessous, les mâles voués soit aux arcanes de la magie, soit au maniement des armes (les Drows sont extrêmement rapides au combat avec une forte préférence pour le maniement double du cimeterre). Profondément Xénophobes, ils se voient en race supérieure qui a été injustement chassée par les Elfes de la surface, vus comme des monstres sanguinaires (tout comme les autres races d'ailleurs). Dénués pour la plupart de sentiments tel que l'amour et l'attachement, ils ne tissent des liens que s'il y a une alliance (temporaire) avec des avantages politiques à la clé.

Prêtresse Drow.

Quelques Drows célèbres :


Drizzt Do'Urden :

Fils de Zaknafein et 3ème enfant de la mère matrone de sa maison (qui se doit donc d'être sacrifié à la déesse). Ce dernier échappe à la mort par l'assassinat d'un de ses frères (pour des raisons de pouvoir comme par hasard). Entrainé par son père, ce dernier deviendra un des plus grand épéiste de la cité mais partira en exil dans l'Outreterre, ulcéré par les méthodes de ses frères. Il rejoindra la surface sous la brûlante lueur du soleil pour peu à peu se faire des compagnons et briser le stéréotype de l'Elfe noir malfaisant.


Gromph Baenre :

Archimage de Menzoberranzan et maître de l'académie des arcanes. Il vit dans ses appartements protégés par de nombreux sorts de défenses au cas où un élève un peu trop ambitieux voudrait le déloger de son poste...


Jarlaxle :

Dirigeant d'une organisation de mercenaires nommée Bregan D'aerthe, il tient un rôle politique important à Menzoberranzan. D'un alignement plus neutre que la plupart de ses congénères, c'est un voleur invétéré aussi imprévisible que possible et qui raffole des objets magiques (qui complètent son équipement) qui le sortent de biens des embarras.

Liriel Baenre :

Fille de Gromph, moins connue que Drizzt, Liriel a également quitté l'Outreterre pour suivre son compagnon barbare Fyodor jusqu'en Rashéménie.


Le Draegloth : mi démon-mi Drow.

Je pense vous avoir dévoilé une parcelle de cet univers tout aussi riche que la mythologie originelle, et il me tarde de vous offrir le second chapitre qui traitera des Alfes clairs.


Autre représentation de Lolth.

Idraemir

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