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lundi 13 juin 2011

L'Homme Vert, gardien sylvestre

Au sein de la forêt, au détour d'un bosquet, vous pensez entrapercevoir un visage souriant arborant une barbe de végétation touffue, pour finalement reléguer cette vision sur le compte de votre imagination et d'un jeu de lumière particulier...


l'Homme-Vert ou Green-Man (voire encore Metsänhaltia en Finlande, bien que ce terme date probablement des débuts du culte nordique), semble avoir été conçu vers 1978 par Kathleen Basford, dans un livre du même nom. N'oublions pas par-contre que cet Elémentaire chtonien est aussi ancien que les forêts primitives...


La représentation classique de l'Homme-Vert apparaît souvent sous les traits d'un masque sculpté dans le feuillage, un visage humain entouré de végétation, d'une tête constituée entièrement de feuilles. Voire parfois d'un être gigantesque entièrement composé d'écorce pour la peau, le tout parsemé d'une véritable orgie de verdure (je soupçonne d'ailleurs les Ents de Tolkien ainsi que les Sylvains de n'être que des extensions de cette entité millénaire...).


L'Homme-Vert est représenté dans de nombreuses églises d'Europe (en rapport avec une ancienne légende liée au peuple de Faerie qui aurait passé un pacte avec les tailleurs de pierre, mais, je conserve cette anecdote dans ma manche, sauf si l'un d'entre-vous insiste avec assez de ferveur pour me faire changer d'avis...), de même qu'à Moscou et New Delhi. Ce dernier est souvent façonné dans le pierre, le bois ou parfois caché dans les vitraux. De nos jours, l'Homme-Vert est même placé sur des bâtiments publics, auberges, maisons privées (il m'a d'ailleurs été donné d'en photographier un sur l'arche d'un théatre de Londres)...


Certaines coutumes Celtes font également référence à l'Homme-Vert (logique vu qu'il est certainement une évolution des cultes de la proto-histoire), notamment durant le Walpurgis (1er mai plus ou moins bien que le calendrier Celte soit décalé de plusieurs jours par rapport au nôtre). Les jeunes allaient au bois couper une branche d'aubépine pour la planter devant la porte de leur promise en signe de fécondité.


Une autre tradition veut que les mariages soient prohibés durant le mois de mai, car c'est une période rituelle des épousailles des Elémentaires, de l'union entre-autres du Green-Man et de la Green-Woman. Les jeunes filles ne pouvaient en aucun cas se rendre dans les bois sous peine de se faire violer par un Elémentaire (ne riez pas le viol est courant dans les récits traitants du Bon-peuple). Une dernier rite du mois de mai, consistait à marier un arbre : symbole de la puissance spirituelle de la nature, avec la plus jolie fille du village, tandis qu'un bûcheron se déguisait en Homme-Vert. A l'origine, il est supposé que la jeune fille devait s'unir charnellement avec l'Homme-Vert. Il s'agit des restes du mythe Celtique du dieu-bûcheron Esus abattant l'arbre pour libérer la déesse de l'hiver, et, qui par ses caresses (haem...), la réveille comme déesse du printemps.


Cette entité Celtique incarne la quintessence de la croissance végétale ainsi que le renouveau vernal. Un être puissant qui représente la pulsion irrésistible de la reproduction de la vie et servant parfois d'émissaire pour la Déesse-Mère (une des entité principale des Celtes souvent vue comme une femme à trois visages : la jeune fille, la femme enceinte et la vieille dame). Il est parfois mentionné dans certains écrits qu'il existe également une (ou des) Green-Woman appelées aussi Sheela-Na-Gigs. Pour Brian Branston, il s'agirait d'une représentation populaire de Freya (voir l'article sur le Ragnarök) ou de sa mère Nerthus. On peut en voir des exemples dans les anciennes églises normandes et romanes d'Angleterre, sous la forme de sculptures féminines aux attributs sexuels exagérés, souvent accroupies, jambes ouvertes, exhibant leur bas-ventre.





Green-Man et Green-Women, deux entités aux multiples noms et apparences et aux rôles multiples dont ces derniers s'entrecroisent en un complexe réseau d'entrelacs pareils aux racines de l'arbre, pour déboucher vers un but plus ou moins unique : incarner les aspects de la nature et lui rendre la gloire qu'elle mérite.


Idraemir

3 commentaires:

  1. bonsoir !

    pour commencer merci pour toutes ces informations.
    Il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas !!!

    oui j'ai deja vu des scultures de l'homme vert dans ma ville.

    Par contre l'homme vert est venus le voir un jour, et depuis je cherche partout des informations sur le petit peuple.

    J'aimerai bien savoir quelle est donc ce pacte que vous parler dans votre article :)

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  2. Mais pas de quoi voyons, après tout il faut bien partager de temps en temps.

    Pour l'anecdote en rapport avec le pacte, il est dit grosso-modo : que le Bon-Peuple se sentant menacé par l'église, passa un accord avec les tailleurs de pierre. En échange de servir de modèles pour certaines pièces, les élémentaires pouvaient transmettre une partie de leur essence dans ces pierres pour continuer à vivre dans lesdites églises et s'animer au nez et à la barbe des paroissiens.

    Je le dis de mémoire par contre donc il y a peut-être quelques subtilités qui m'ont échappé (bien que j'en doute pour le coup). Mes excuses au passage pour le temps de réponse, j'étais assez pris ces derniers temps. Et tant qu'a faire merci de me lire et bonne future lecture.

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  3. Merci de votre réponse,

    pour l'anecdote, c'est bien la 1er fois que j'en entant parler, mais sa a l'air véridique !

    je vais essayer de passer souvent, car si vous avez des choses à m'apprendre je suis preneur !!!!

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